Emie Jourdain, future sage-femme…

 #PORTRAIT  Chaque année, la journée du 5 mai célèbre ces femmes et ces hommes qui, comme Emie Jourdain, Estairoise de vingt-deux ans, ont choisi d’accompagner les jeunes parents dans l’un des moments les plus importants de leur vie : la naissance de leur enfant.
 

Plus jeune, Emie voulait être pédiatre pour soigner les enfants. En 2016, elle obtient son baccalauréat scientifique au lycée d’Hazebrouck puis se dirige vers des études de médecine. Après deux premières années communes aux études de santé PACES, l’Estairoise décide finalement de s’orienter vers l’école de sage-femmes du CHU de Lille. Bien plus qu’un simple métier, être sage-femme devient rapidement pour elle une vocation. Au cours de ses études, Emie réalise divers stages de plusieurs mois en hôpital et en libéral. « Ce que j’aime le plus dans ce métier, c’est la relation privilégiée avec les femmes qu’on suit mais aussi l’autonomie que nous avons dans l’exercice de notre profession. Nous pouvons prendre le temps d’accompagner nos patientes tout au long de leur vie sexuelle et affective.» explique Emie.

Attentionnée, motivée et engagée, Emie a fait le choix de faire une année de césure après sa quatrième année d’étude afin d’investir de son temps dans l’Association Nationale des Etudiants Sages-Femmes. En tant que vice-présidente des affaires sociales et des défenses des droits, elle s’investie quotidiennement pour l’amélioration de la santé des femmes, des enfants et des familles. « Je souhaite également sensibiliser les gens au métier de sage-femme car contrairement à ce que la plupart des gens pense, la sage-femme ne s’occupe pas uniquement des accouchements. Nous pouvons également faire les suivis gynécologiques, prescrire les examens de dépistage, pratiquer les IVG médicamenteuses ou encore réaliser des vaccinations. »

En 2023, Emie entamera sa dernière année d’étude afin d’obtenir son diplôme d’Etat de Sage-femme.

Bien que jeune dans le métier, l’Estairoise a déjà réalisé une centaine d’accouchements. « Je me souviens d’un accouchement plutôt inattendu. Un soir vers minuit, alors que j’étais en stage chez une sage-femme libérale, nous sommes allées chez une femme qui avait des contractions. Elle ne devait pas accoucher tout de suite donc nous ne l’avons pas conduite à la maternité mais l’avons surveillée. Un peu plus tard dans la nuit, les contractions se sont multipliées, nous avons donc pris la décision de l’accompagner à la maternité. L’aîné de la famille ne pouvant rester seul, il fallait attendre que la grand-mère arrive pour le garder. Finalement, la femme a accouché plus rapidement que prévu et son bébé est né chez elle dans la salle de bain. C’était une belle expérience et heureusement tout s’est bien passé, nous n’avons pas eu besoin de contacter les urgences. » explique la future sage-femme, très heureuse d’avoir choisi cette vocation.