Visite en Pologne auprès des réfugiés ukrainiens
#SOLIDARITE Dans le cadre des relations de jumelage entre Estaires et Wielun, Bruno Ficheux, maire, et Dorothée Bertrand, première adjointe en charge du jumelage, se sont rendus en Pologne du 12 au 15 avril.
Très vite, la ville d’Estaires s’est mobilisée en votant une subvention de 6600 euros pour aider la ville polonaise. Une collecte a ensuite été organisée… La ville de Wielun accueille aujourd’hui près de 700 réfugiés ukrainiens. Aussi, les deux élus se sont-ils rendus en Pologne pour apporter leur soutien mais aussi pour mieux comprendre la situation, mieux cibler les besoins et adapter l’aider à apporter à la ville de Wielun et par elle aux ukrainiens accueillis. « Les premiers réfugiés que nous rencontrons sont des jeunes. Il sont là, pour certains depuis 1 mois, pour d’autres quelques jours. Ils sont scolarisés dans un lycée que nous visitions. Ce matin-là, ils n’ont pas cours et se retrouvent avec de jeunes polonais au «magasin », c’est un atelier du lycée aménagé en lieu de collecte et de stockage. Là, ils reçoivent les dons de la population et organisent ce qui va rester à Wielun, conditionnent ce qui va partir à la frontière ukrainienne. Ils sont motivés et souriants. Pas question de se laisser aller. Ils nous donnent une première grande leçon de courage. » explique Dorothée Bertrand.
Dès les débuts du conflit, la ville d’Estaires a proposé à sa ville jumelle d’accueillir une partie des réfugiés mais ceux-ci attendent de rentrer chez eux et ne se sentent pas la force de s’éloigner encore de leurs racines. Certains sont logés en famille, d’autres dans les logements vacants réquisitionnés ou encore dans des centres d’hébergement. Cet accueil s’accompagne de nombreuses actions : collecter des denrées, les stocker, les répartir selon les besoins des familles, traduire, aider dans les démarches administratives, accompagner, soigner, scolariser…
« De nombreux bénévoles, tout en travaillant, se répartissent tout ce travail. L’effort polonais est colossal. Ils sont impressionnants et se donnent sans compter. Ils sont très affectés par la situation des ukrainiens avec lesquels ils entretenaient, avant-guerre des liens très étroits » précise Bruno Ficheux. « Les salles de sports, certaines salles de classes accueillent des familles : on y rencontre des mamans, des mamies, des enfants… Ils cohabitent avec les enseignants et élèves. Ils sont très reconnaissants de l’aide apportée par les polonais. Quand on leur demande comment les aider, elles ne savent que répondre et très vite les larmes jaillissent. Les mamans et épouses que nous avons rencontrées sont suspendues au téléphone dans l’attente de nouvelles du front. C’était bouleversant » précise Dorothée Bertrand.
Les élus sont allés à la rencontre d’autres familles, notamment celle d’Anastasia, jeune ukrainienne de 25 ans qui a quitté l’Ukraine avec ses deux jeunes frères de 15 et 12 ans. « Nous avons touché la guerre du bout des doigts. Nous avons mesuré toute la détresse des familles et toute l’implication des polonais à leur égard. Nous sommes rentrés avec une motivation encore plus grande pour leur venir en aide. Nous allons relancer les collectes et multiplier les actions concrètes comme l’accueil de jeunes ukrainiens durant les vacances ou encore l’acheminement de matériel de loisirs pour les enfants : vélo, trottinette, ballons, jeux… Sans oublier les soldats ukrainiens qui ont, eux aussi, besoin de matériel » conclut Bruno Ficheux.